Retenir le temps, retranscrire le souvenir et la subjectivité de l'émerveillement tel est le fil rouge de ma démarche.
L’imagerie de voyage abonde nos imaginaires quotidiens, de posts éphémères aux albums de vacances, la production photographique comme “lieu commun” n’est jamais très loin. Dès lors, la mémoire du souvenir perd de sa subjectivité et le rituel du voyage avec ses valeurs initiatiques et humaniste se change en produit de consommation éphémère, trivial et hédoniste. Se faire prendre la pose devant les hauts lieux d’une destination touristique se fait moins création subjective que consommation démonstrative et contribue à uniformiser le voyageur comme la destination
Tiraillé par les finitudes de notre monde et néanmoins à la recherche de cet émerveillement populaire des destinations lointaines, j'ai cherché à donner un sens à mes propres séjours. Faire du voyage un prétexte à la création devient un moyen de rappeler sa rareté et de nourrir le dialogue qui se tisse au présent et au futur entre la destination et mon imaginaire.